Le Lac Léman
Le Lac Léman est protégé par la Convention de Ramsar, il se situe sur l’un des principaux axes de migration du continent. Ses rives sont ainsi fréquentées occasionnellement par la plupart des espèces aviennes de la faune européenne.
Le Léman est inventorié au titre des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin Rhône-Méditerranée-Corse identifie, à l’échelle du bassin, le Lac Léman et la Basse Dranse parmi les milieux aquatiques remarquables au fonctionnement altéré. Il souligne l’importance de la qualité des cours d’eau tributaires du lac dans le maintien des stocks de la Truite lacustre, forme géante migratrice.
Sur le Léman, il préconise la poursuite d’une politique volontariste de reconquête de la qualité des eaux sur le plan physique, chimique ou biologique (et notamment de réduction des apports en phosphore dans le lac), de protection des derniers espaces naturels littoraux, de maintien et ou restauration des liens biologiques entre le lac et ses affluents.
Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de cette unité lacustre, dont certains éléments littoraux représentatifs en termes d’habitats ou d’espèces remarquables sont par ailleurs retranscrits par le zonage de type I (principales zones d’hivernage…).
Il traduit la sensibilité particulière du bassin versant alimentant le lac, en rapport avec la conservation d’espèces remarquables.
Il traduit également diverses fonctionnalités naturelles :
- celles de nature hydraulique (autoépuration des eaux et protection de la ressource en eau),
- celles liées à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que zone d’accueil et de stationnement, de dortoir (avifaune migratrice…), zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces, dont celles précédemment citées ; l’importance du maintien des liaisons biologiques avec les cours d’eaux affluents (frayères à Truite de lac…) ainsi qu’avec le fleuve Rhône est à souligner.
L’ensemble présente par ailleurs un évident intérêt paysager.
Le Conservatoire du Littoral
Qu’est-ce que le Conservatoire du Littoral ?
Le Conservatoire du Littoral est un établissement public crée en 1975. Son but est de poursuivre une politique foncière visant à la protection définitive des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes et lacustres.
Il acquiert des terrains fragiles ou menacés à l’amiable, par préemption ou exceptionnellement par expropriation. Des biens peuvent également lui être donnés ou légués. Son budget annuel est de l’ordre de 40 millions d’euros qui viennent de l’Etat, des collectivités, de l’Europe et du mécénat.
Après avoir, si nécessaire, fait les travaux de remise en état ou de protection, il confie la gestion des terrains aux communes, à d’autres collectivités locales ou à des associations pour qu’ils en assurent la gestion dans le respect des orientations arrêtées. Avec l’aide spécialistes, il détermine la manière dont doivent aménagés et gérés, les sites qu’il a acquis pour que la nature y soit aussi belle et riche que possible. Il définit les utilisations, notamment agricoles et de loisirs compatibles avec ces objectifs.
Au 1 janvier 2003, le Conservatoire assurait la protection de 67 516 hectares sur 500 sites représentant 861 km de rivages, soit 10% du linéaire côtier français. En moyenne, il acquiert chaque année 2000 à 3000 hectares.
Le Conservatoire intervient sur les lacs de plus de 1000 hectares et possède 6 sites sur les rives du lac Léman.
Le Conservatoire du Littoral a récemment acquis des terrains de la SAPL à Tougues et un secteur du Vallon de Léchères à Chens-sur-Léman. Ces terrains sont aujourd’hui intégrés au dispositif Natura2000 Lac Léman mis en place depuis 2012.